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TDAH - et puis c'est tout !
26 juillet 2014

AU SUJET DU DIAGNOSTIQUE

siteon0-e5814

 

Je lance mon pavé dans la marre aujourd'hui , car je lis de plus en plus de Medecins qui diagnostiquent à la louche le TDAH chez les enfants et les médicamentent de même à la louche ... 
A titre perso , je trouve que c'est un manque de respect envers l'enfant et la famille que de balancer un diagnostique à la volée sans même effectuer un minima de tests ( observation et examen clinique , 1H grand max ! )  pour appuyer et assoir une intuition professionnelle ( c'est comme ça que s'appelle un diag sans étude sérieuses ) . 
Il serait acceptable , dans l'urgence de la souffrance de l'enfant et de l'entourage ( qu'on ne peut nier pour beaucoup certes )  , une intuition professionnelle avec aide en urgence par des PEC - mais souvent pour une PEC on bilante avant lol - , mais il faut absolument passer par la case bilans et test en differenciel pour confirmer ou non cet intuition . 
Sans quoi toute personne avec un radar à TDAH ( j'en ai un perso , radar à TDAH si vous voulez savoir , à force d'en côtoyer lol ) peut diagnostiquer ! ET se tromper ! et medicamenter à tort ... et faire perdre du temps (précieux) à la famille et l'enfant pour comprendre vraiment et adapter la vie.

Bref , c'est long OUI , mais au final c'est quand même la santé de l'enfant que le médecin met en cause en jouant juste au médium avec juste une intuition ... 
s'il existe une procédure officielle , il y a une raison : possibilité d'autres troubles qu'un TDAH pour des mêmes symptômes MAIS prise en charge différente pour chacun !

Ainsi je me permets de copier coller un extrait de conference du Dr REVOL , spécialiste du TDAH ( et précocité ) à LYON , concernant l'approche diagnostique du vrai TDAH ( comme il le dit ) :

DIAGNOSTIC :

Anamnèse : depuis quand ? Même in utero pour certains. Reprendre toute l’histoire depuis la crèche.
Observation de l’enfant, même si, en consultation, du fait de la nouveauté de la situation, certains peuvent se contenir dans un premier temps, d’autant plus que la relation est duelle.
Examen clinique : on cherche les « soft signs » : à minima, l’enfant a encore des syncinésies à 6 ou 8 ans. Il présente une impatience motrice : ne peut tenir une position donnée, yeux fermés, rester à cloche pied…
Recueil des informations : école, maison, courriers, échelles de comportement.
Tests d’attention :
Stroop : des noms de couleurs sont écrits d’une encre différente (exemple : le mot « vert » est écrit en bleu) 3 couleurs sont utilisées : rouge vert et bleu. Il s’agit de dire la couleur de l’encre et non pas de lire le mot. A cette épreuve, l’enfant précoce a des stratégies comme plisser les yeux pour ne plus voir le mot mais seulement la couleur.
Clochettes : repérer les erreurs mais surtout les stratégies.
Tour de LONDRES.
Trail making test.
QI pour rechercher une précocité éventuelle ou un effondrement des items spécifiques de l’attention. On parle de profil SCAD : quand les items symboles, code, arithmétique, cube mémoire sont particulièrement touchés.
Echelles de comportement :
Echelle de CONNERS remplie par les parents, les enseignants. Un score supérieur à 15 est très évocateur. On accorde de 0 à 3 points par item.
Echelle d’ACHENBACH : child behaviour (113 items)
Si les scores de deux échelles remplies par deux personnes différentes à propos d’un même enfant ne sont pas équivalents, il faut plutôt penser à une autre cause qu’un THADA.

Dans le service de LYON, les enfants sont hospitalisées deux jours, jeudi et vendredi, pour tous ces examens, ainsi qu’une recherche d’épilepsie, un bilan sanguin hépatique.

Les parents ont le droit , doivent même , avoir un sens critique dans ce genre de situation ... Il n'est pas anodin de prescrire du methylphenidate ( quand ce n'est pas de la risperdone !!!!!!! ) à la volée ,juste pour tester et conforter leur diagnostique basé sur observation 20mn et intuition ... 
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Commentaires
M
je vous rejoins totalement sur la nécessité des suivis non médicamenteux , sans quoi l'aide médicamenteuse ne sert pas à grand chose pour l'avenir . Je comprends aussi evidemment l'impact sur le cerveau immature en construction ... en parallele pour échanger chaque jours avec beaucoup de parents sur le sujet , ce traitement s'avere etre une aide necessaire pour justement pouvoir mettre en place et suivre ces prises en charge pour certains enfants . <br /> <br /> je pense que tant qu'on ne le vis pas on peut polémiquer ; je le vis et pour autant , tout comme nombre de médecins , je ne preche pas pour le "tout medicament" , mais je suis consciente de l'aide sur le long terme de cette mollecule ... <br /> <br /> ce n'ets jamais simple pour un parent de donner un medoc ... gardons celà en tete .<br /> <br /> <br /> <br /> merci de votre intervention sur ce blog , constructive et respectueuse
Répondre
B
Merci de votre réponse.<br /> <br /> <br /> <br /> M. Eisenberg avait transformé un signe comportemental déjà commun surtout chez les jeunes enfants, la difficulté attentionnelle, en pathologie afin de pouvoir faire valider la commercialisation d'un produit proche des amphétamines, qui, à leur instar, agit sur le cerveau en lui permettant de se concentrer et de rester éveillé plus longtemps. <br /> <br /> <br /> <br /> C'est cet aspect médicalisant (en outre avec des psychostimulants) qui est à l'origine de cette volonté de caler ces signes en symptômes. L'industrie du médicament lui doit une fière chandelle, mais pas forcément la santé des enfants car on sait que le cerveau n'est pas encore formé avant la post-adolescence et on sait aussi les dégâts que peuvent faire les amphétamines et leurs petits amis. N'oublions pas que l'addiction est elle aussi au rendez-vous, ainsi que les risques de surdosages, volontaires ou non.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est de stratégies non médicamenteuses, il paraît évident que c'est par là qu'il faut commencer et il existe bien des pistes, c'est pour cela que le travail d'accompagnement est long et difficile pour les parents. Gageons qu'à l'avenir les professionnels de la santé auront dans leur mains les bons outils pour répondre aux difficultés comportementales d'enfants qui ont beaucoup de mal à se concentrer, quelle que soit l'origine de leur trouble.<br /> <br /> <br /> <br /> Bonne journée et bonne continuation.
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M
Merci d'avoir lu et de votre commentaire , intéressant .<br /> <br /> j'avais dejà lu cet article que vous citez oui , et d'autres '( j'ai à coeur d'avoir plusieurs sons de cloches , et d'avoir mes opinions en fonction ... ) <br /> <br /> Effectivement on pourrait se poser la question , si ... ce trouble "crée" par Léon Eisenberg n'en était pas moins un trouble à part entière au final ( idée OU vision ? lol) ; car si l'idée lui est venue , c'est peut être à force de voir des personnes souffrant ( et le mot n'est pas faible ) de troubles non déterminés à l'époque .( beaucoup d'idée folle à la base sont devenue évidentes aujourd'hui ) .. donc une idée qui fait son chemin ( je ne pense pas , pour ma part que ce Monsieur ait crée l'offre et la demande quant à ce troubles ) , dont scientifique ( IRM , prouvé depuis avril dernier ) et qui aujourd'hui a encore des causes multiples certes mais qui tendent bien à être identifiée et identifiables . La médication , enfin , n'est pas toujours nécessaire ( chez nous on vit sans , on peut ) mais se doit d'être accompagnée de prise en charge afin d'aider les personnes à trouver leurs stratégies pour vivre sans médicaments et bien leur TDAh .<br /> <br /> Enfin , je j'aime pas le terme vulgarisé d'hyperactivité pour parler du trouve TDAh , c'est une erreur et surtout porteur d'erreur de jugement , pour 2 raisons : la 1ere est que le terme adéquat du trouble dont il est question est TDA (trouble déficitaire de l'attention ) et ce avec ou sans H (hyperactivité , qui quant à elle , simple symptôme peut accompagner plein d'auges choses que le TDA) , et que le methyphenidate traite le TDA et non le H .
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B
Votre vue et votre approche sont intéressantes. Je me demande encore, malgré tout, ce que le Dr Revol peut appeler le "vrai" TDAH puisque c'est une pathologie créee au dire même de son "créateur" (voir l'article de http://hyperactifs-tdah.cowblog.fr/hyperactivite-une-maladie-fabriquee-3262179.html). Il serait peut-être temps de se pencher sur l'étiologie des troubles, qu'en dites-vous ?
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